Rendu public le jeudi 31 août, le contenu détaillé des ordonnances confirme les pires craintes que l’on pouvait avoir sur l’ampleur et la violence de l’attaque du gouvernement contre le droit du travail.
Dans son communiqué de presse du 5 septembre, la CFE-CGC explique qu’au-delà de ce qui était connu ou attendu, elle continue d’examiner point par point ce que révèle ce texte de 160 pages, en s’interrogeant sur une logique qui consiste à prétendre soutenir l’emploi en renforçant les moyens de le détruire.
Clarifiant ses intentions, le gouvernement assouplit en fait partout les règles relatives au licenciement qu’il soit individuel ou collectif, de nature économique ou non. Pire : il renvoie à la charge du salarié le moyen de garantir ses droits contre les abus.
La fusion forcée des instances représentatives du personnel contre la volonté des acteurs de l’entreprise et les moyens entravés du recours à l’expertise symbolisent, pour la CFE-CGC, l’aveu ultime de la vraie cible poursuivie par le projet de loi : l’affaiblissement des corps intermédiaires.
Les quelques avancées sur la reconnaissance de la discrimination syndicale, la prise en compte des parcours syndicaux ou encore l’accès au télétravail n’équilibrent en rien la perspective de diminution des moyens donnés pour un dialogue social constructif et durable.
Aussi si la confédération CFE-CGC ne s’associe pas au mouvement de grève du 12 septembre initié par la CGT avant l’été, elle appelle l’ensemble des organisations syndicales à se rapprocher pour partager leurs évaluations sur les risques que ce projet de loi fait peser sur les salariés et sur l’économie.
C’est l’ensemble des sections syndicales CFE-CGC qui témoignent de la difficulté du quotidien et des craintes pour l’avenir. C’est avec ses sections syndicales, avec ses fédérations rassemblées que la CFE-CGC compte respecter son devoir d’informer l’opinion sur les risques de désordre social que fait peser ce projet du gouvernement.
Une des façons, de s’exprimer sur les dispositions envisagées et d’alerter sur le danger qu’elles représentent consiste à être présent sur le terrain. Aussi, le 12 septembre prochain, la CFE-CGC de THALES Avionics confirme sa présence aux mouvements de mécontentements mais, n’appelle pas à la grève et invite tous ceux qui le souhaitent à être à ses côtés.
Rejoignez la CFE-CGC !